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PROJETS  

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Cameroun - Gated Community

Souvent bien connu sous son appellation anglophone de "Gated community", le quartier privé est est un lotissement résidentiel fermé, sécurisé et géré par une association de propriétaires. Il varie en taille ; ce peut être un ensemble résidentiel d'une dizaine de lots ou encore une véritable ville clôturée de plusieurs dizaines d'habitations. LES CARACTÉRISTIQUES D’UN QUARTIER PRIVÉ 1. Un lotissement à accès restreint : Il est issue d’un projet immobilier visant à offrir un avantage aux acheteurs. Une clôture le ferme sur lui-même et protège l’homogénéité sociale des résidents comme la valeur des biens immobiliers. 2. La privatisation des espaces publics : Dans un quartier privé, l’espace normalement public est privatisé. Par ailleurs, la communauté prend en charge les prérogatives de la municipalité à cet égard, notamment la sécurité et la gestion des rues, des parcs ou des équipements mis à la disposition des résidents. 3. Un régime de gestion privée : Enfin, la gestion du quartier est régie par une association de propriétaires contraignante, dotée de règlements permettant notamment de déterminer le profil des propriétaires et des locataires ainsi que les usages. Les compétences qu’assume la copropriété impliquent une participation personnelle et/ou financière des résidents. LES MOTIVATIONS DE L’AUTO-ENFERMEMENT RÉSIDENTIEL 1. L’auto-enfermement résidentiel est un moyen de se mettre à l’abri du monde ordinaire, dans un cadre exclusif et conforme à ses désirs d'auto-satisfaction qui incluent le prestige, l'entre-soi, la sécurité. 2. Le prestige : un lieu de services exclusifs. L'enceinte donne à une communauté triée sur le volet la jouissance exclusive d’un site exceptionnel et des services qui y sont associés. C’est aussi un signe extérieur de richesse. 3. L’entre-soi : La sélection des résidents. Le règlement de copropriété garantit une homogénéité sociale, qui crée un effet club. Il permet de discriminer les résidents en fonction de caractéristiques précises, qui peuvent concerner le niveau de vie, l’âge, les goûts, la religion ou les valeurs. Le règlement soumet de plus les résidents à des règles de vie qui encadrent et limitent la liberté individuelle (Le Goix, 2003) pour le confort de TOUS. 4. La sécurité : Le contrôle des visiteurs L’accès au lotissement est contrôlé par un système de sécurité, qui peut aller d’une barrière légère à la présence de gardes armés selon les décisions du syndicat de co-propriété. L’objectif est d’interdire l’accès non-contrôlé aux non-résidents pour protéger l’exclusivité du lieu et offrir un sentiment de sécurité, qui prend d’autant plus d’importance dans les contextes d'insécurité urbaine.

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Soutenir le développement des PME agricoles et agroalimentaires

Les petites et moyennes entreprises du secteur agricole jouent un rôle clé dans la réduction de la pauvreté. Mais pour réaliser pleinement leur potentiel, elles doivent dépasser certaines contraintes comme la difficulté d'accès au financement. L'AFD accompagne le Cameroun afin de mettre en place des outils propices au développement de ces PME. Contexte Le secteur rural camerounais est un pilier stratégique pour la réduction de la pauvreté, l’accélération de la croissance et la création d’emplois. En effet, sur le plan social, le milieu rural concerne 50 % de la population du Cameroun et joue un grand rôle dans la stabilité sociale du pays : création d'emplois, cadre de vie, équilibres régionaux. Sur le plan économique, les productions de l'agriculture, de l'élevage des pêches et de l'exploitation forestière représentent environ 20 % du PIB. À cet effet, les PME agricoles et agroalimentaires (PMEAA) apparaissent comme un important vivier pour la croissance encore largement sous-exploité du fait de nombreuses contraintes (difficultés d’accès au crédit ou aux techniques de gestion par exemple). L’enjeu de l’appui aux PMEAA est de mettre en place des outils pérennes qui constitueront un environnement de services, financiers et non financiers, viable et persistant. Descriptif Très concrètement, le programme vise à institutionnaliser trois outils de politiques publiques qui sont : •un fonds de refinancement pour des crédits moyens termes, •un fonds de « chèque conseil-formation-services » pour accompagner les porteurs de projets, •un dispositif de collecte et d’échanges d’informations technico-économiques entre les acteurs. Impacts •Mise en place d’instruments pérennes d’appui au secteur : ligne de refinancement, fonds de chèque conseil-formation-services, dispositif de collecte et d’échanges d’informations. •Développement des activités de production, de transformation et de commercialisation des produits agricoles portées par des PMEAA. •Renforcement des capacités du ministère en charge du développement des PMEAA pour piloter des politiques publiques.

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les principaux projets du Cameroun dans le secteur du numérique, des TIC, des Télécoms à l’horizon 2030 !

Si le Plan stratégique numérique 2015 – 2020 a eu du mal à dérouler et à concrétiser l’ensemble de ses projets et programmes, le Cameroun ne baisse pas les bras dans l’élaboration de sa stratégie de développement. Après le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), inspirateur du Plan stratégique numérique 2015 – 2020, le Cameroun a présenté en novembre 2020 sa Stratégie nationale de développement 2020-2030, en abrégé SND30. Cette nouvelle stratégie ambitionne de procéder à une transformation structurelle de l’économie camerounaise en opérant des changements fondamentaux dans les structures économiques et sociales afin de favoriser un développement endogène, inclusif tout en préservant les chances des générations futures. Le cap étant de faire du Cameroun, « un nouveau pays industrialisé ». La place et le rôle des TIC, des Télécoms et du numérique pour concrétiser cette ambition y sont clairement spécifiés. Pour réussir cette transformation structurelle de l’économie camerounaise, dix secteurs sont mis en exergue et le numérique intervient en troisième position. Comme le relevait déjà le Plan stratégique numérique 2020 élaboré en 2015, la SND30 soutient que malgré l’importance des investissements réalisés au Cameroun, le niveau d’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) par les populations et les entreprises locales demeure très limité. Tout comme la vulgarisation, la diffusion, l’adoption et l’appropriation des TIC par les administrations publiques restent insuffisantes. La SND30 reconnaît donc que dans le domaine du développement du numérique, « le Cameroun est confronté au double défi de son industrialisation accélérée et transformatrice de l’économie, d’une part, et de son insertion dans la dynamique des technologies de l’information et de la communication d’autre part, l’enjeu dans ce domaine étant la neutralisation de la fracture numérique ». Pour relever ce défi, le gouvernement soutient qu’il s’avère indispensable de promouvoir une synergie d’actions et des partenariats stratégiques entre l’Etat et les grands opérateurs privés nationaux et internationaux. ICT Media STRATEGIES et Digital Business Africa ont épluché la SND30 et présentent les projets répertoriés qui pourraient intéresser non seulement les administrations et institutions partenaires, mais également ces grands opérateurs ou partenaires privés nationaux et internationaux souhaitant participer à la digitalisation des services et à une meilleure appropriation des TIC non seulement par l’ensemble des populations, mais également par les administrations publiques. L’économie numérique, selon de nombreux experts, renferme trois piliers. Le premier, qualifié de cœur de l’économie numérique, repose sur le développement des infrastructures des communications électroniques large bande et des secteurs de l’informatique et de l’électronique, tandis que le deuxième et le troisième portent respectivement sur les activités nées du fait du développement des TIC et la transformation des secteurs d’activités existants, par l’intégration de l’usage des TIC. Dans le domaine de l’économie numérique, la SND300 a focalisé sur le premier pilier concernant le développement des infrastructures des communications électroniques. Le Cameroun prévoit donc de reconfigurer l’écosystème numérique national, notamment par la restructuration du secteur en créant une société de patrimoine de l’infrastructure numérique ; de construire l’infrastructure numérique conséquente et de sécuriser globalement les réseaux. En outre, le Gouvernement camerounais envisage la création des parcs et technopoles numériques en vue de développer la production des contenus numériques ; d’accroître et de diversifier les usages et services numériques et de développer la fabrication et l’assemblage des pièces et appareils numériques. Enfin, une société de patrimoine de l’infrastructure numérique ! Point important à relever ici, la création prochaine d’une société de patrimoine de l’infrastructure numérique. Un vieux projet qui sort à nouveau des tiroirs, car le ministre d’Etat Bello Bouba Maïgari, alors ministre des Postes et Télécommunications, avait fait cette proposition en 2009. Il l’avait baptisé la Sitelcam, spécialisée dans le déploiement des infrastructures de télécommunications, y compris la fibre optique, au bénéfice de l’ensemble des opérateurs privés et publics. « Pour construire cette infrastructure (fibre optique, ndlr) de manière efficace et économique dans notre pays, et compte tenu d’une part de l’évolution technologique et des services, et d’autre part du principe de la séparation des cœurs du métier de transporteur de celui de la fourniture des services, la création de Sitelcam, qui établit et exploite le réseau national de transport en fibre optique, l’accès satellitaire et les points d’échanges, vise à nous faire tirer les bénéfices de tous les avantages susmentionnés », expliquait le ministre des Postes et Télécommunications de l’époque, Bello Bouba Maïgari, à ses pairs lors d’un conseil de cabinet en janvier 2009. Après son départ de ce département ministériel, le projet a été classé dans les tiroirs. La société de patrimoine de l’infrastructure numérique évoquée dans la SND30 gardera-t-elle le même nom que la Sitelcam ? Rien n’est exclu ! Toutefois, cela implique que Camtel sera dessaisie d’une branche importante de ses revenus. Car elle reste à ce jour la seule entreprise détentrice de l’exclusivité du déploiement de la fibre optique interurbaine au Cameroun. Une position monopolistique parfois décriée par les acteurs du secteur qui accusent Camtel d’être à la fois grossiste et détaillant sur les services de la fibre optique, mais qui soutiennent que cette situation ne favorise pas le développement rapide des infrastructures numériques. L’entreprise étatique a d’ailleurs restructuré son organigramme il y a quelques mois pour créer en son sein une Business Unit consacrée à la gestion et au déploiement de la fibre optique. L’aventure de la Business unit de Camtel consacrée au déploiement de la fibre optique ne fera donc pas de long feu, surtout si ce n’est pas elle qui est transformée en cette société de patrimoine de l’infrastructure numérique. Et surtout, cette société ôtera à Camtel un pan important de ses sources de revenus. Cette information peut également donner des ailes aux entreprises nationales et internationales qui peuvent déjà se positionner pour travailler avec la future société de patrimoine de l’infrastructure numérique. Au Tchad par exemple, dès la création de la société d’infrastructure de transmission des communications électroniques (Sitcom Tchad) en mars 2011, la société californienne STM Group s’était positionnée pour acquérir 51% de son capital contre 49% pour l’Etat tchadien. Ceci à la suite d’un appel à candidatures. Au Gabon voisin, c’est le Français Axione, filiale de Bouygues Energie & Service, qui s’était empressé en avril 2015 d’être le partenaire de la Société de patrimoine des infrastructures numériques (Spin) pour l’exploitation, la maintenance et la commercialisation des deux réseaux de fibre optique, terrestre et sous-marin du pays. Ceci à travers un contrat de délégation de service public. Au Cameroun, le jeu semble encore ouvert ! Le programme numérique de la SND30 dont le calendrier de mise en œuvre va de 2021 à 2030 consistera donc à la réduction considérable de la fracture numérique notamment par la poursuite de l’expansion du réseau fibre optique ; à la construction de deux Datacenters et la mise en œuvre du système de gouvernance électronique (E-Government). Le montant prévu pour ce programme est de 250 milliards de francs Cfa et il est fort probable que la société de patrimoine l’infrastructure numérique à créer s’arroge une bonne partie de ce budget pour la concrétisation de ces projets. Cette société, si elle est créée rapidement, s’occupera également des programmes des infrastructures télécoms inscrits dans le SND30. L’objectif ici étant de faciliter l’accès des TIC au plus grand nombre en assurant un espace numérique performant et sécurisé avec un indice d’accès moyen supérieur à 0,4. Plus spécifiquement, relève la SND30, il s’agira de développer un écosystème numérique de dernière génération à travers le parachèvement des travaux de pose de fibres optiques notamment le projet National Broadband Network II, le projet de mise en Réseau National des télécommunications d’Urgence (RNTU), le projet Central African Backbone ainsi que la poursuite du déploiement du réseau hinterland de fibre optique pour permettre le raccordement des usagers à l’infrastructure déjà réalisée et de protéger les transactions de données. La stratégie mise en œuvre en matière de TIC a également pour but de maîtriser les coûts de production des produits et services, et partant, de réduire les tarifs à l’utilisation généralisée des TIC par les citoyens sur toute l’étendue du territoire et assurer le maillage du pays en fibre optique. Les actions menées ont permis des avancées dont la construction de 12 000 Km de fibre optique. La stratégie de développement des télécommunications repose ainsi donc sur le raccordement des ménages et des entreprises à la fibre optique déjà installée, sur la poursuite des investissements en vue de la modernisation des infrastructures, sur l’extension de la couverture géographique en matière d’infrastructures numérique, sur l’amélioration de la qualité du service internet et de l’offre de nouveaux produits plus attractifs, ainsi que sur le développement de l’économie numérique. Sur la base de ces hypothèses, le gouvernement camerounais envisage que branche des télécommunications devrait connaître une croissance de 6,4% à l’horizon 2030. Modernisation de l’administration publique Le gouvernement camerounais est également déterminé à rattraper son gros retard dans la digitalisation des services publics. En dehors des administrations comme la Direction générale des Impôts ou encore la direction générale des Douanes qui dématérialisent et digitalisent progressivement bon nombre de leurs services, les administrations publiques camerounaises doivent encore faire beaucoup d’efforts pour rattraper leur retard en matière de digitalisation et de modernisation de l’administration publique afin de faciliter la vie des usagers et des populationsqui sollicitent quotidiennement leurs services. Le diagnostic du Président de la République, Paul Biya, en décembre 2015, reste d’actualité. Il affirmait alors avec force qu’« …il nous faut rattraper au plus vite notre retard dans le développement de l’Economie Numérique. Celle-ci est un véritable accélérateur de croissance, en plus d’être une véritable niche d’emplois nouveaux pour la jeunesse ». Même la SND30 reconnaît que la faible efficacité de l’administration publique appelle la mise en œuvre d’une réforme globale du système dans le cadre d’une nouvelle gestion stratégique. A cet effet, les autorités publiques camerounaises entendent, dans un premier temps, améliorer la structure de l’administration publique par la mise à jour permanente de la stratégie générale des organisations afin d’en accroître la performance. La modernisation de l’administration publique se fera également par la digitalisation, la biométrie et l’archivage numérique, ainsi que la dématérialisation des procédures. Cette dématérialisation des procédures sera mieux observée dans la gestion domaniale et cadastrale à l’horizon 2030. Car dans ce domaine, le gouvernement indique dans la SND30 qu’il entend poursuivre la modernisation de la gestion domaniale, cadastrale et foncière à travers la mise en place d’un vaste programme de digitalisation du cadastre, de sécurisation du domaine public et des documents fonciers. Il s’agira de numériser tous les documents fonciers et de mettre en place un réseau informatisé entre les conservations foncières, au niveau national, en vue de la sécurisation des transactions foncières et du développement des activités économiques. Par ailleurs, le gouvernement s’engage à faciliter l’accomplissement des procédures, à l’effet notamment d’en réduire les délais et les coûts et permettre aux citoyens et aux opérateurs économiques de profiter pleinement des opportunités et des incitations contenues dans la législation foncière et domaniale. Pour mieux réussir cela, le Cameroun entend également finaliser la réforme foncière domaniale ; poursuivre la mise en œuvre du programme de constitution des réserves foncières et de création et d’aménagement des lotissements domaniaux ; alléger la procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique et les modalités d’indemnisation à travers la réduction du nombre d’étapes conduisant à la signature du Décret d’indemnisation ; faciliter les procédures d’acquisition foncière et d’indemnisation pour les projets d’investissements publics ; et enfin mettre en place une base de données fiables, cohérentes, et pertinentes de la situation réelle du patrimoine immobilier de l’Etat notamment des terrains bâtis et non bâtis. Tous des projets qui auront besoin de partenaires privés nationaux et internationaux, même si certaines entreprises ont déjà commencé à travailler avec l’administration camerounaise dans ce sens. Décentralisation et « open government » Le Cameroun étant engagé dans son programme de décentralisation qui a récemment connu un pas significatif avec la mise en place des régions et l’élection des conseillers régionaux et des présidents des régions, la participation effective et efficace de toutes les populations, et surtout des groupes vulnérables et marginaux, est une priorité et un défi majeur pour le gouvernement. La SND30 prévoit donc dans le cadre de la décentralisation une digitalisation accrue de la participation citoyenne dans le cadre de l’« open government ». Il est attendu des textes particuliers pour définir les contours des projets concrets à mettre en œuvre dans le cadre de cet « open government ». Ceci afin de se conformer aux bonnes pratiques consacrées par la Charte africaine des valeurs et des principes de la décentralisation, de la gouvernance locale et du développement local. Ces quelques projets constituent donc la boussole qui devra orienter l’action gouvernementale dans le secteur du numérique. Ils sont ceux que le gouvernement camerounais envisage de réaliser à l’horizon 2030, car inscrits dans sa Stratégie nationale de développement 2020-2030. Il n’est pas exclu qu’un nouveau Plan stratégique numérique adossé à cette SND30 soit mis sur pied pour apporter plus de détails et pourquoi pas inscrire de nouveaux projets subsidiaires, vu que Plan stratégique numérique 2015 – 2020 est arrivé à échéance avec des résultats plutôt mitigés. Cette fois-ci, promet le Premier ministre, Chef du gouvernement, Chief Dr. Joseph Dion NGUTE, « conscient de l’ampleur des réformes et investissements planifiés dans la présente stratégie, qui marque une étape décisive de la marche du pays vers l’émergence, le gouvernement entend s’y consacrer pleinement en comptant sur le dynamisme du secteur privé, l’implication de la société civile, la mobilisation des populations et l’appui des partenaires économiques, techniques et financiers ». Vivement qu’il en soit ainsi !

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Le Cameroun veut produire 25% d'énergie renouvelable d'ici 2030

Lors de la présentation d’une étude à charge contre la faible utilisation des énergies renouvelables du Cameroun Le ministère de l’eau et de l’énergie a souhaité renverser la vapeur. En effet le ministère a annoncé vouloir développer le mix énergétique actuel du Cameroun. Pour cela, il lance un plan d’envergure souhaitant faire passer les énergies renouvelables, actuellement à 1% de la production d’énergie, à 25% de la capacité de production du pays. L’étude à charge relevait que 10 millions de personnes sont privées d’électricité à cause de la sous exploitation des capacités de production. La même source souligne que pour atteindre les 25% en 2030, les autorités camerounaises ont lancé divers projets augmentant ainsi les investissements dans les énergies renouvelables. Ainsi, les 25% d’énergies renouvelables seront répartis à hauteur de 11% pour l’hydroélectricité, 7% pour la biomasse, 6% pour l’énergie solaire photovoltaïque et 1% de l’énergie éolienne. Le ministère annonce également vouloir rééquilibrer les capacités de production des sources d’énergies, afin de diminuer l’hégémonie actuelle de la production d’électricité verte par les projets hydroélectriques. «Le pays a lancé par exemple en 2017, un projet d’électrification de 1000 localités rurales par système photovoltaïque. Ce méga projet a déjà permis de couvrir 350 localités dans le pays », explique le document. Dans un futur proche, Yaoundé prévoit le développement de 50 centrales solaires. Aussi, rapporte-t-on qu’il a été répertorié 148 sites représentant un potentiel de 5KW à 500KW et 17 sites représentant un potentiel de 10 MW.

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Sommet Russie-Afrique à Sotchi : Vladimir Poutine en conquérant

Conçu comme une véritable démonstration de force, le sommet Russie-Afrique a été un succès pour le maître du Kremlin. Même si aucune annonce majeure n’a été faite. Déclaration du premier sommet Russie – Afrique (Sotchi, le 24 octobre 2019) Nous, chefs d’État et de gouvernement de la Fédération de Russie et des États africains reconnus par l’Organisation des Nations Unies (les Nations Unies) (ci après dénommés également "la Fédération de Russie et les États africains"), et les représentants des organisations économiques régionales africaines de premier plan, réunis le 24 octobre 2019 à Sotchi (Fédération de Russie) pour participer au premier sommet Russie-Afrique, nous appuyant sur les relations amicales existant entre la Fédération de Russie et les États africains et les traditions de la lutte commune pour la décolonisation et l’établissement de l’indépendance des États africains, aussi bien que sur l’expérience considérable de coopération polyvalente et mutuellement avantageuse répondant aux intérêts de nos peuples, attachés aux principes et aux objectifs fondamentaux de la Charte des Nations Unies, ainsi qu’aux normes du droit international, et notant la nécessité de leur strict respect par tous les États, exprimant la ferme détermination à contribuer par tous les moyens à la paix et à la sécurité internationales, à la construction d’un système de relations internationales plus juste et plus équitable, basé sur les principes du respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de la non-ingérence dans les affaires intérieures des États, de la préservation de l’identité nationale et de la diversité des civilisations, notant la coïncidence ou la proximité des approches à de nombreuses questions sur l’agenda mondial et régional, partageant et soutenant les buts des États africains inscrits dans leur programme social et économique "Agenda 2063" adopté en janvier 2015 au cours de la 24ème Assemblée de l’Union africaine, aussi bien que ceux de l’Agenda 2030 pour le développement durable approuvé par la résolution 70/1 de l’Assemblée générale des Nations Unies du 25 septembre 2015, confirmant l’engagement ferme pour le développement progressif de l’interaction tous azimuts entre la Russie, les États africains et les organisations sous-régionales africaines de premier plan, agissant en conformité avec les normes de la législation nationale de la Fédération de Russie et des États africains, sommes convenus de ce qui suit: Création du mécanisme de partenariat par dialogue 1. Établir le Forum du partenariat Russie – Afrique afin de coordonner le développement des relations russo-africaines, déterminer comme son organe suprême le sommet Russie – Afrique qui sera convoqué tous les trois ans. 2. Pendant la période entre les sommets, tenir en Fédération de Russie des consultations politiques annuelles entre les ministres des affaires étrangères de la Fédération de Russie et des États africains qui sont présidents actuel, précédent et prochain de l’Union africaine. Coopération politique 3. Développer un dialogue équitable en tenant compte des intérêts de la Fédération de Russie et des États africains sur la base d’un ordre mondial polycentrique. Se prononcer contre la révision des principes et des normes du droit international universellement reconnues et de la Charte des Nations Unies, aussi bien que contre la pratique des mesures unilatérales et de l’imposition des approches qui minent les intérêts communs de la communauté internationale en général. 4. Collaborer étroitement dans la réalisation des buts et des principes de la Charte des Nations Unies, assurer le rôle actif des Nations Unies dans les affaires internationales, surtout en ce qui concerne le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Coordonner les efforts dans le domaine de la réforme des Nations Unies, y compris son Conseil de sécurité, et du renforcement des capacités des Nations Unies pour faire face aux défis et aux menaces mondiaux, qu’ils soient actuels ou à venir. 5. Renforcer la gestion globale, considérer la nécessité de réformer le Conseil de sécurité des Nations Unies compte tenu des réalités géopolitiques afin de lui donner un caractère plus représentatif grâce à une large participation des États africains. 6. Tenir des consultations ordinaires et extraordinaires entre la Mission permanente de la Fédération de Russie et les missions permanentes des États africains auprès des Nations Unies. Augmenter davantage le niveau des contacts et de la coordination entre la Russie et les membres non permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies représentant les États africains aux fins de travailler ensemble pour promouvoir des intérêts communs. 7. Élargir la coopération au sein d’autres organisations internationales, recourir plus souvent à la pratique du soutien mutuel lors des élections à leurs organes directeurs et de la prise de décisions sur des questions d’importance particulière pour la Fédération de Russie et les États africains. 8. Contribuer à approfondir le partenariat BRICS – Afrique, l’interaction entre les États de BRICS et les États africains visant à renforcer les mécanismes collectifs de la gestion globale dans le cadre du système multipolaire des relations internationales, avec un rôle significatif des pays en voie de développement et des pays émergents, aussi bien qu’à assurer leur développement social et économique durable dans le contexte de la Quatrième révolution industrielle. 9. Intensifier les contacts interparlementaires russo-africains, coordonner les efforts pour assurer la prise des décisions et l’adoption des résolutions favorables pour la Fédération de Russie et les États africains au cours des événements parlementaires internationaux. Contribuer à l’établissement d’un dialogue régulier entre l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie et les parlements nationaux des pays d’Afrique, ainsi qu’à la création des groupes d’amitié bilatéraux entre eux. 10. Développer les contacts interpersonnels entre la Russie et les États africains en profitant des possibilités offertes par les organisations non-gouvernementales et les différents forums, y compris ceux de jeunesse. Interaction dans le domaine de l’assurance de la sécurité 11. Favoriser le développement de la coopération pour combattre les défis traditionnels et modernes dans le domaine de la sécurité, avant tout le terrorisme international dans toutes ses formes et manifestations, aussi bien que l’extrémisme, la criminalité transnationale, le trafic illicite des stupéfiants, des substances psychotropes et de leurs précurseurs. Coopérer sur le parcours antiterroriste et anti-extrémiste sur la base du droit international, avant tout de la Charte des Nations Unies, des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies et de la stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies. 12. Afin de lutter contre la criminalité organisée, le trafic illicite des stupéfiants, la traite des êtres humains, le trafic illicite des armes, le blanchiment d’argent, l’immigration clandestine et la piraterie, intensifier les contacts entre les organes de maintien de l'ordre public et les services spéciaux de la Fédération de Russie et des États africains, notamment entre le Ministère des affaires intérieures de la Fédération de Russie et les organisations de coopération policière des États africains. 13. Coordonner les efforts et échanger l’expérience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, y compris dans le cadre des programmes communs pour le renforcement des capacités des États africains intéressés et du personnel de maintien de la paix, réalisés dans les établissements de formation spécialisée de la Fédération de Russie et des États africains. 14. Exhorter la communauté internationale à entreprendre des actions communes ultérieures et à appliquer des efforts plus complexes afin de lutter contre tous les groupes terroristes indépendamment de leurs formes et idéologies, aussi bien que contre l’augmentation ultérieure de la criminalité organisée afin d’éliminer la menace terroriste. Appeler tous les États membres des Nations Unies à continuer les actions et les mesures concrètes pour élaborer une législation concernant le règlement de l’activité des réseaux sociaux, l’interdiction ou la limitation de l’utilisation des organisations non-gouvernementales et caritatives à des fins illicites, aussi bien que la poursuite des personnes et des organisations octroyant toute forme de soutien aux entités ou aux personnes impliquées dans l’activité terroriste, y compris en continuant les mesures visant à empêcher le recrutement des membres des groupes terroristes et favorisant l’élimination des sources du financement des terroristes. 15. Poursuivre la coopération étroite pour le règlement et la prévention des conflits en Afrique dans le cadre de la réalisation de l’initiative de l’Union africaine pour la cessation des hostilités en Afrique d’ici à 2020. Le principe des "solutions africaines aux problèmes africains" doit rester fondamental pour le règlement des conflits. 16. Coopérer afin d’assurer l’intégrité, la viabilité et l’universalisation du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires qui a confirmé le potentiel de la structure équilibrée des obligations qui y sont inscrites sur trois composantes clés – non-prolifération des armes nucléaires, utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, désarmement. S’opposer aux tentatives de déstabiliser l’architecture existante des accords juridiques internationaux en matière de maîtrise des armements, de non-prolifération et de désarmement. 17. Entreprendre des efforts communs visant à la prévention de la course aux armements dans l'espace. Travailler ensemble dans le cadre des organisations internationales et forums pertinents afin de promouvoir les différentes initiatives constructives visant à l’utilisation de l’espace à des fins pacifiques. Soutenir les efforts en vue d’élaborer un instrument multilatéral juridiquement contraignant pour établir les garanties fiables du non-déploiement de tous les types d’armes en orbite terrestre, basé sur le projet du traité relatif à la prévention du déploiement d'armes dans l'espace et du recours à la force ou à la menace de la force contre les objets spatiaux. Déclarer sur les forums internationaux pertinents que la Fédération de Russie et les États africains, tout en notant la politique du non-déploiement en premier d'armes dans l'espace déclarée par la Fédération de Russie, feront tous les efforts possibles afin d’empêcher la transformation de l’espace en un théâtre d’affrontement militaire et d’assurer la sécurité des activités dans l’espace. Appeler tous les pays disposant de capacités spatiales à suivre leur exemple. Examiner les possibilités de coopération entre la Fédération de Russie et les États africains dans l’utilisation de l’espace à des fins pacifiques et développer la coopération et l’échange de données techniques avec l’Agence spatiale africaine. 18. La Fédération de Russie et les États africains qui sont parties à la Convention sur l'interdiction des armes biologiques du 16 décembre 1971 (CABT) et à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques du 13 janvier 1993 (CIAC), s’obligent à respecter et à renforcer lesdites Conventions, y compris par l’adoption du Protocole à la CABT qui prévoit, entre autres, un mécanisme efficace pour la vérification de leur réalisation. Entreprendre des efforts communs actifs pour lutter contre l’activité suspecte du point de vue de la CABT. La Fédération de Russie et les États africains parties à la CABT et à la CIAC soulignent l’inadmissibilité de la création des mécanismes internationaux qui doublent les fonctions de la CABT en contournant le Conseil de sécurité des Nations Unies. En réponse aux menaces du terrorisme chimique et biologique, la Fédération de Russie et les États africains parties à la CABT et à la CIAC insistent sur la nécessité de lancer des négociations multilatérales sur une convention internationale pour la suppression des actes de terrorisme chimique et biologique. 19. Entreprendre des efforts pour améliorer la situation en matière de sécurité internationale, augmenter progressivement le niveau de la confiance interétatique et renforcer la stabilité globale et régionale en s’appuyant sur le principe de la sécurité égale et indivisible pour tous les États. Prêter une attention particulière dans ce contexte au maintien et au renforcement de l’architecture internationale de maîtrise des armements et de non prolifération. 20. Intensifier la coopération dans le domaine de reconstruction et de développement après-conflit sur le continent africain par la réalisation des programmes du renforcement des capacités et des projets d’infrastructure. Saluer le rôle que le Centre de l’Union africaine de reconstruction et de développement après-conflit peut jouer à cette fin. 21. Exprimer la préoccupation par le fait que les technologies d’information et de communications modernes peuvent être utilisées à des fins incompatibles avec les objectifs de maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité internationales, y compris à des fins terroristes et autres fins criminelles. Favoriser le développement de la coopération russo-africaine dans le domaine de la sécurité informatique internationale. Entreprendre des efforts afin de consolider les positions et coordonner les actions au sein des plates-formes internationales pertinentes. 22. Coopérer dans le domaine des technologies d’information et de communications en se basant sur la nécessité de travailler davantage sous l’égide des Nations Unies sur les règles du comportement responsable des États dans l’espace informationnel fixant les principes de non-recours à la force, de respect de la souveraineté d’État, de non-ingérence dans les affaires intérieures des États et prévoyant l’utilisation de ces technologies uniquement à des fins pacifiques, et soutenir également les efforts de la communauté internationale visant à la prévention des conflits dans l’espace informationnel et à la réduction de la "fracture numérique". Coopération économique et commerciale 23. Unir les efforts pour faciliter le commerce, les investissements et le développement durable afin de donner un caractère plus social au système économique global. S’opposer à toutes manifestations de l’approche unilatérale, du protectionnisme et de la discrimination, soutenir le régime du commerce mondial basé sur les règles de l’Organisation mondiale du commerce. 24. Soutenir les entrepreneurs russes et africains dans leur exploration des voies de coopération mutuellement avantageuse. Les participants au sommet Russie – Afrique apprécient hautement les résultats du sommet extraordinaire de l’Union africaine qui a eu lieu à Niamey (République du Niger) en juillet 2019, y compris la création de la Zone de libre-échange sur le continent africain. La Fédération de Russie exprime sa volonté de collaborer avec les États africains dans le commerce, l’industrie et la simplification de l’activité d’investissement, tout en examinant les moyens de soutenir les efforts des États africains pour l’encouragement de l’interaction entre eux, le développement de l’infrastructure et l’industrialisation. 25. Entreprendre des mesures pour définir les vecteurs prometteurs du partenariat économique, commercial et d’investissement entre la Fédération de Russie et l’Union africaine, aussi bien que les organisations régionales majeures de l’Afrique – l’Union du Maghreb arabe, le G5 Sahel, la Communauté de développement de l'Afrique australe, le Marché commun de l'Afrique orientale et australe, la Communauté de l'Afrique de l'Est, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, la Communauté économique des États de l'Afrique centrale, l'Organisation intergouvernementale pour le développement. 26. Faire des efforts pour augmenter considérablement le chiffre d’affaires entre la Fédération de Russie et les États africains, diversifier sa nomenclature, y compris par l’augmentation de la part de la production agricole dans les importations et les exportations. Aider le fonctionnement des commissions et des comités intergouvernementaux russo-africains bilatéraux existants pour la coopération commerciale, économique, scientifique et technique, faciliter la création des nouveaux mécanismes de partenariat pareils entre la Fédération de Russie et les États africains. Encourager la participation active des milieux d’affaires aux expositions, aux foires et aux congrès en Russie et dans les États africains, développer la pratique d’échange de missions d’affaires. 27. Favoriser le développement de la coopération commerciale et économique entre la Communauté économique eurasienne et les États africains. 28. Faciliter le développement de la coopération pour assurer la sécurité énergétique, y compris la diversification des ressources énergétiques, l’utilisation des énergies renouvelables et la mise en œuvre des projets conjoints dans le domaine de l'énergie nucléaire civile. Poursuivre l’interaction mutuellement avantageuse dans le domaine pétrolier et gazier. 29. Prêter une assistance nécessaire aux sociétés russes majeures qui travaillent sur les marchés africains et aux entrepreneurs des États africains qui envisagent de travailler en Fédération de Russie en assurant l’amélioration mutuelle du climat d’investissement et d’affaires et offrant d’éventuelles préférences ciblées. 30. Mener une lutte commune contre le diktat politique et le chantage monétaire dans la coopération commerciale et économique mondiale, réprimer le désir de certains pays de s’approprier le droit exclusif de déterminer la pertinence et les paramètres acceptables de l’interaction légitime entre d’autres pays, éviter la manipulation des exigences du régime mondial de non-prolifération afin d’exercer la pression sur les États indésirables et de provoquer une concurrence déloyale. Coopération judiciaire 31. Rester attachés aux principes du droit international tels que reflétés dans la Charte des Nations Unies et dans la Déclaration relative aux principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les États conformément à la Charte des Nations Unies du 24 octobre 1970. 32. Souligner le fait que le principe de l'égalité souveraine est particulièrement important pour assurer la stabilité des relations internationales. 33. Rester attachés au principe selon lequel les États s’abstiennent du recours à la force ou à la menace de la force en violation de la Charte des Nations Unies, et condamner les interventions militaires unilatérales. 34. Soutenir le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des États et condamner en tant que violation de ce principe toute ingérence de certains États dans les affaires intérieures d’autres États afin d’organiser la destitution des gouvernements légitimes. Considérer l’application extraterritoriale du droit national par des États en violation du droit international comme un des exemples de la violation du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des États. 35. Réaffirmer le principe du règlement pacifique des différends en favorisant ainsi la détente et l’établissement de la coopération pacifique entre les États. 36. Partager l’avis que l’implémentation de bonne foi des principes et des normes du droit international universellement reconnus exclut la pratique des doubles standards ou l’imposition par certains États de leur volonté aux autres États. Considérer l’application des mesures coercitives unilatérales non basées sur le droit international, également connues comme les sanctions unilatérales, comme un exemple d’une telle pratique. L'application de mesures coercitives unilatérales par les États outre les mesures prises par le Conseil de sécurité des Nations Unies peut priver ces dernières d’objet et d’objectifs, porter atteinte à leur intégrité et leur efficacité. 37. Souligner l’importance permanente pour la Fédération de Russie et les États africains du principe universellement reconnu de l’égalité en droits et de l’autodétermination des peuples, devenu le cadre juridique du processus de décolonisation. Coopération scientifique, technique, humanitaire et informatique 38. Faciliter la coopération dans le domaine des projets conjoints de recherche scientifique, l’élargissement de contacts entre les universités et les centres de recherche majeurs de la Fédération de Russie et des États africains, l’organisation des conférences et des séminaires scientifiques, encourager les échanges ultérieurs, l’enseignement conjoint, la coopération dans la sphère académique, culturelle, de l’éducation, des technologies, du sport, de la santé, du tourisme et des médias. 39. Renforcer les systèmes nationaux de la santé publique et augmenter leur fiabilité et stabilité dans la lutte contre les épidémies, les pandémies et les autres problèmes dans le domaine de la santé publique. Les efforts communs doivent viser, entre autres, au développement des capacités nationales et locales par la consolidation des systèmes de la santé publique compétents, productifs, responsables, transparents, équitables et contrôlables par l'État, ce qui doit améliorer la qualité des services médicaux de base, augmenter le nombre des recherches et des développements, renforcer les capacités économiques des prestataires de services médicaux. 40. Examiner la possibilité de la coopération dans le domaine de la prévention et de la gestion des catastrophes naturelles et des épidémies, discuter les moyens de renforcer la coopération dans tels domaines que l’aide humanitaire, la lutte contre le changement climatique, la sécheresse et la désertification, la prévention et la gestion des catastrophes, aussi bien que le suivi et la prévision des situations d’urgence. 41. Développer la coopération dans le domaine de l’enseignement, mettre en place des programmes de formation professionnelle et des échanges académiques afin de favoriser la stabilité sociale en protégeant et en habilitant les gens, avant tout les jeunes, les femmes et les personnes handicapées, en facilitant l’accessibilité de l’enseignement, de la formation technique et professionnelle. Les participants au sommet Russie-Afrique ont confirmé que l’éducation de qualité et le développement des compétences de l’application des connaissances acquises par les jeunes et les femmes peuvent devenir une force motrice des transformations économiques structurelles et de l’industrialisation dans les États africains, aussi bien qu’une base pour le renforcement du potentiel industriel indispensable pour la diversification économique. 42. Respecter la diversité des civilisations et souligner ses avantages, insister que les contacts interpersonnels et les échanges culturelles sont extrêmement importants pour le développement de la compréhension mutuelle, de l’amitié et de la coopération entre les peuples de la Fédération de Russie et des États africains. Encourager les échanges ultérieurs, l'éducation mutuelle et la coopération dans le domaine de la culture et de l’enseignement. 43. Élargir la coopération dans la sphère de l’information, y compris le renforcement des relations entre les médias nationaux, les échanges de contenu, la formation, y compris continue, des journalistes, les contacts à travers les ministères et les agences concernés. Renforcer le cadre juridique et contractuel de la coopération dans le domaine de la communication et des médias. Favoriser l’intégration mutuelle des médias russes et africains dans les réseaux nationaux de diffusion numérique par antenne et par câble. Favoriser l’ouverture des bureaux des médias russes et africains sur les territoires respectifs des pays d’Afrique et de la Fédération de Russie. 44. Examiner les perspectives pour la coopération scientifique et technique dans le domaine de l'utilisation de l'espace à des fins pacifiques. Coopération environnementale 45. Intensifier les efforts pour lutter contre le changement climatique en Afrique, assurer le transfert des technologies pertinentes, renforcer les capacités et élargir les possibilités des États africains pour améliorer leur viabilité et la capacité d’adaptation aux conséquences négatives du changement climatique. 46. Saluer les résultats du Sommet sur le changement climatique tenu le 23 septembre 2019 à New York sur l’initiative du Secrétaire général des Nations Unies et soutenir l’appel commun à l’action visant à assurer l’adaptation et la résistance des États aux conséquences négatives du changement climatique. Encourager les pays à se joindre à cet appel et à prendre des mesures pertinentes, surtout en Afrique. 47. Appeler à un processus ciblé et compréhensif pour le réapprovisionnement des ressources du Fonds vert pour le climat et à l’intensification des efforts pour lutter contre le changement climatique, tout en soulignant que le financement des mesures pour la lutte contre le changement climatique ne doit pas entraîner l’augmentation de la dette des États, surtout des États africains, ni menacer leur souveraineté.

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S.E. Nicolay RATSIBORINSKY, Ambassadeur de la République de Russie au Cameroun a été reçu en audience, vendredi 29 mai 2015, par le Président de la République, S.E.M. Paul BIYA. Le diplomate russe était porteur d’un pli fermé du Président Vladimir Poutine adressé à son homologue camerounais. L’échange qui a suivi, a porté sur une évaluation de l’état de la coopération entre Yaoundé et Moscou. S’exprimant devant la presse au terme de cette entrevue d’une heure, l’Ambassadeur de Russie a dit avoir remis au Chef de l’Etat un message de son homologue russe. M. Nicolay RATSIBORINSKY, a ensuite déclaré avoir adressé ses félicitations au Président de la République pour l’esprit patriotique qui a marqué la brillante célébration de la 43e édition de la fête nationale de l’unité du Cameroun. Evoquant le contexte de guerre contre le terrorisme, l’émissaire russe s’est félicité de la solidarité dont a fait montre la communauté africaine, notamment les pays de l’Afrique centrale et ceux de l’Afrique de l’ouest, dans la lutte contre la secte terroriste Boko-Haram. « Pour Moscou, cela démontre que lorsque les pays africains se mettent ensemble et prennent leur destin en mains, ils sont capables de résoudre leurs propres problèmes, de gérer leur propre destin, de manière efficace », a-t-il affirmé. S’agissant de la coopération entre nos deux pays, M. Nicolay RATSIBORINSKY a réitéré l’appui multiforme de son pays au Cameroun. Un bateau battant pavillon russe, transportant de l’aide humanitaire arrive dans les prochains jours à Douala, a-t-il révélé. Au plan sécuritaire, des formations seront bientôt organisées au Cameroun par des experts venus de Russie dans les domaines de la sécurité incendie. Pour renforcer cette coopération, il a indiqué que des visites au niveau ministériel sont en cours en Russie. C’est le cas, a-t-il cité, du ministre camerounais de la Justice, M. Laurent ESSO qui a signé récemment à Pietersburg, deux conventions de coopération avec la Russie dans le domaine judiciaire. Dans le même ordre d’idée, le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, M. René SADI effectue dès lundi 1er juin 2015, une visite à Moscou pour discuter des perspectives de coopération entre nos deux pays. En matière de coopération militaire et de défense, il a mentionné la signature à Yaoundé, le 15 avril 2015, de l’accord de coopération militaire et technique entre nos deux pays. Au plan économique, notre pays va bénéficier de l’expertise russe dans le domaine de l’industrie et de l’énergie, avec la participation des banques et de grandes entreprises venues de Russie. C’est sur cette note riche en perspectives, que l’Ambassadeur RATSIBORINSKY, a déclaré que les pré-conditions favorables à un nouvel élan de la coopération entre la Russie et le Cameroun sont réunies.

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