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PROJETS   SOCIAUX

Six nouveaux projets favoriseront l’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest

Six projets de recherche visent la reconstruction des systèmes socio-économiques post COVID-19 au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Sénégal d’une manière qui permet à la femme d’y contribuer pleinement en réduisant le fardeau du travail domestique non rémunéré. Sélectionnés dans le cadre d’un appel ouvert à propositions, les projets s’articulent principalement autour de deux thématiques: •Les technologies et innovations qui réduisent et redistribuent le travail domestique et les soins non rémunérés; •Les services de garde d'enfants pour différentes catégories de femmes et les possibilités de mise à l’échelle. Au cours des 36 prochains mois, ces projets contribueront à produire des données probantes, fiables et ancrées dans un contexte local. Voici un aperçu des six projets : -A propos des cuisinières améliorées : le double avantage de l’efficacité énergétique et des possibilités de travail rémunéré Ce projet contribuera à l’adoption à grande échelle de technologies de cuisson moins polluantes et au rendement énergétique amélioré au Sénégal. L’objectif est de réduire non seulement la charge de travail non rémunéré des femmes mais aussi l’emprunte-carbone des ménages, tout en générant des opportunités économiques pour les femmes dans la commercialisation de ces nouvelles technologies.Mené par l’Université Gaston Berger au Sénégal en collaboration avec des partenaires sénégalais et américains. -Impacts de l’introduction de Guev Cooker sur l’autonomisation économique des femmes au Bénin et perspectives et perspectives de mise à l’échelle Ce projet contribuera à l’adoption à grande échelle des foyers améliorés Guev Cooker, grâce à leur mise à jour technologique et l’analyse des impacts socioéconomiques et environnementaux de leur utilisation au Bénin. Cette recherche action impliquera tant les utilisatrices des foyers que des experts locaux et des responsables de politiques publiques.Mené par l’Université d'Abomey-Calavi en collaboration avec des partenaires dont le ministère du Cadre de vie et du développement durable, au Bénin. -Energie solaire et biotechnologies pour les femmes entrepreneurs dans les mangroves du site Ramsar 1017 au bénin Ce projet contribuera à la promotion d’entreprises durables et respectueuses de l’environnement en promouvant l’adoption à grande échelle de la technologie des foyers solaires dans les régions des mangroves au Bénin. Ces foyers seront mobilisés pour les trois principales activités génératrices de revenu exercées par les femmes dans cette région, soit la production de sel, le fumage du poisson et la production du compost pour le maraîchage.Mené par l’Université d’Abomey-Calavi, en collaboration avec des partenaires au Bénin. -Vers un accès universel au service de garde d’enfants au Sénégal Ce projet fera l’état des lieux des services de garde d’enfants au Sénégal, tout en documentant l’incidence de la disponibilité de ces services sur l’autonomisation économique des femmes. L’objectif est de concevoir un plan de mise à l’échelle des modèles de garde d’enfants pertinents à travers une politique ou un programme de développement approprié. Mené par le Consortium pour la Recherche Économique et Sociale en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale et le ministère de la Famille, de la femme et de l’enfant, au Sénégal. -Impact des programmes sociaux éducatifs d’encadrement de la petite enfance sur l’autonomisation des femmes au Burkina Faso et en cote d’ivoire. Pour remédier au faible accès à l’éducation préscolaire, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ont investi dans la mise en place de centres socio-éducatifs de la petite enfance dans des communautés défavorisées. Ce projet étudiera l’impact de ces initiatives et les perspectives de leur mise à l’échelle de façon à contribuer à la réduction de la charge de travail non rémunéré des femmes des couches sociales défavorisées de ces deux pays.Mené par la Cellule d’Analyse de Politiques Économiques du Centre Ivoirien de Recherches Économiques et Sociales, en collaboration avec des partenaires au Burkina Faso et le Ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant de la Côte d’Ivoire. -Emergence d’une classe moyenne féminine et demande de services de garde d’enfants en Afrique de l’Ouest Ce projet analysera l’incidence de la croissance économique sur les besoins en services de garde d’enfants au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Les chercheurs documenteront comment l’amélioration de l’offre de ces services affecte la charge de travail domestique non rémunéré des femmes de la classe moyenne. L’objectif est d’améliorer l’offre des services de garde d’enfants d’une manière qui réponde aux besoins spécifiques de ces femmes, leur permettant ainsi de mieux tirer profit des opportunités de développement professionnel et personnel qui s’offrent à elles.Mené par l’Université Amadou Mahtar Mbow, au Sénégal en collaboration avec des universités et des ministères dans les quatre pays ciblés.

Orange révèle les lauréats de la 11ème édition du Prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique et au Moyen-Orient lors de l’Africa Tech Festival

Lancé en 2011, le prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique et Moyen Orient (POESAM) récompense les meilleurs projets innovants de start-ups ayant un impact positif dans leur zone géographique, et répondant aux objectifs de développement durable. A travers ce projet, Orange réaffirme sa volonté de contribuer au développement socio-économique des pays dans lesquels il opère, soutenir l’innovation sociale et environnementale et encourager l’entreprenariat. Une 11ème édition qui a récompensé 4 projets Cette année, 1 679 candidatures ont été collectées dans l’ensemble des 17 pays où le concours a lieu. Le POESAM 2021 s’est décliné en 2 prix : •Un prix féminin international qui est soutenu à hauteur de 20 000€ et qui récompense un projet porté par une femme ou qui a pour vocation d’améliorer directement les conditions de vie des femmes; •Un grand prix international qui récompense trois projets à impact social et/ou environnemental s’appuyant sur des outils technologiques. Les 3 projets sont récompensés à hauteur de : o25 000€ pour le 1er prix, o15 000€ pour le 2ème prix, o10 000€ pour le 3ème prix. Les grands gagnants de la compétition internationale •Lors de l’AfricaTech Festival, organisé en ligne du 8 au 12 novembre 2021, s’est tenue la e-cérémonie présidée par Mme Elizabeth Tchoungui, Directrice RSE, Diversité et Solidarité du Groupe Orange et Présidente déléguée de la Fondation Orange et M. Alioune Ndiaye, Président Directeur Général d’Orange Middle East & Africa qui ont révélé les gagnants. Pour le Prix Féminin, le lauréat est : •The Mmaabo App (Botswana) - une plateforme sur laquelle les femmes enceintes peuvent bénéficier d'un soutien tout au long de leur grossesse et même après l'accouchement. Pour le Grand Prix International, les lauréats sont : •3ème prix : Agrinect (Botswana) - Agrinect est une entreprise numérique qui réduit les coûts de commercialisation et de transport des produits agricoles au Botswana et dans toute l'Afrique en mettant les agriculteurs en contact avec leur marché cible. •2ème prix : Kumulus (Tunisie) – Kumulus produit des machines qui ont la taille d’un mini frigo et qui produisent 30 litres d’eau potable par jour n’utilisant comme ressources que de l’énergie solaire et l’humidité dans l’air. •1er prix : OuiCare (Cameroun) – un carnet de santé électronique qui permet aux personnes d’avoir à tout moment accès à leurs informations médicales et aux médecins d’avoir une lecture linéaire de l’état de santé de leurs patients ainsi que leurs antécédents médicaux. Des années de soutien à l’entrepreneuriat, l’innovation responsable et l’émancipation des femmes en Afrique et au Moyen-Orient Dans un continent africain en pleine ébullition, à la fois démographique et économique, la jeunesse africaine a plus que jamais besoin de soutien pour entreprendre. Orange, partenaire historique de l’Afrique a à cœur de soutenir cette jeunesse en lui offrant la possibilité de se valoriser grâce au POESAM notamment. Faisant de l’égalité homme-femme une priorité, Orange met en place des actions concrètes pour œuvrer en ce sens. L’une d’entre elles est le Prix Féminin international inclut dans le concours POESAM 2021. Mis en place depuis 2 ans maintenant, ce prix récompense des projets impliquant directement des femmes. Depuis le lancement du POESAM en 2011, Orange a récompensé à hauteur d’environ 555 000€ plus d’une trentaine de gagnants et financé l’accompagnement de plus de 87 entrepreneurs par des experts Orange ou ses partenaires. L’entrepreneuriat social en Afrique et au Moyen-Orient est plus que jamais ancré dans la vie des populations. Cette tendance se confirme par le nombre de candidatures collectées dans le cadre du POESAM qui a connu une augmentation de +124% entre 2011 et 2021. Revivez la cérémonie de remise des prix sur ce lien. Orange est présent dans 18 pays en Afrique et au Moyen-Orient et compte plus de 130millions de clients au 30septembre2021. Avec 5,8milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020, Orange MEA est la première zone de croissance du Groupe. Orange Money, son offre de transfert d’argent et de services financiers sur mobile disponible dans 17pays compte plus de 50millions de clients. Orange, opérateur multi services, partenaire de référence de la transformation numérique apporte son savoir-faire pour accompagner le développement de nouveaux services digitaux en Afrique et au Moyen-Orient.

Projet de filets sociaux au Cameroun : un grand coup de pouce pour aider les jeunes à vaincre la pauvreté

YAOUNDÉ, Cameroun, 18 mars 2022 - Fadimatou Garba a 31 ans, quatre enfants et vit à Yaoundé. Son mari est décédé il y a cinq ans, il était celui qui subvenait seul aux besoins de la famille. Pour la jeune veuve, nourrir ses enfants était devenu un combat de tous les jours. Mariée très tôt et sans diplôme, elle n'avait guère de perspective, et l’avenir de sa famille apparaissait bien sombre. Plus de 25 % de la population camerounaise vit sous le seuil de pauvreté, et la crise causée par la pandémie a encore aggravé les choses, en y plongeant 400 000 personnes supplémentaires. Et en frappant plus durement les jeunes. Comme Fadimatou Garba, beaucoup de familles n’ont pas les moyens de manger plus d’un repas par jour. Quand le projet de filets sociaux a été lancé en 2004, le Cameroun ne disposait pas de stratégie nationale en matière de protection sociale ni de mécanismes coordonnés pour soutenir en priorité les populations pauvres. Cette opération est donc venue aider le pays à renforcer sa stratégie de lutte contre la pauvreté et à mettre en place un système de protection sociale efficace. Aux quatre coins du Cameroun, le projet de filets sociaux donne de l’espoir aux ménages pauvres et vulnérables. Il procure aux bénéficiaires des allocations monétaires ou des emplois temporaires sur des chantiers de travaux publics. Le principe : leur prêter main-forte en cas de coup dur et les aider à sortir de la pauvreté. « J’étais tellement heureuse d’apprendre que je faisais partie des bénéficiaires, cela a changé ma vie. La seule chose que je pouvais et savais faire, c'était coudre », raconte Fadimatou Garba. « Alors, avec l’argent des allocations que j’ai reçues entre 2017 et 2019, j’ai d’abord commencé à coudre à la maison puis, l’année suivante, j’ai pu louer un petit espace au marché de la Briqueterie et ouvrir un atelier de couture. La COVID-19 a ralenti l’activité, mais les clients reviennent désormais, et j’ai les moyens d’envoyer mes enfants à l’école et même d'aider d’autres orphelins dans le quartier. » Le projet a pour principaux objectifs d’atténuer les aléas financiers, de permettre aux bénéficiaires d’entreprendre de petits investissements productifs ou des activités génératrices de revenus, et de faciliter les dépenses d’alimentation, d’éducation et de santé. Il s’emploie également à combattre le chômage des jeunes : les moins de 35 ans représentent près de la moitié des participants au programme de travaux publics. À 33 ans, Valentin Yokono doit lui aussi pourvoir aux besoins de sa famille. Il élève seul ses trois enfants et s’occupe de sa mère, âgée de 72 ans et aveugle. « Malgré mes diplômes, j’enchaînais les boulots mal payés. Je ne gagnais pas assez pour envoyer mes enfants à l’école ou payer les traitements de ma mère. J’avais du mal à m’en sortir », confie le père de famille. « Avec l’argent que j’ai gagné, j’ai pu réparer ma moto et j’ai décidé de devenir chauffeur. Pour la première fois de ma vie, j’arrivais à entrevoir l’espoir d’un avenir meilleur. Je n’ai plus besoin de travailler de l’aube au coucher du soleil, c’est moi qui choisis mes horaires de travail et, surtout, je gagne suffisamment pour payer les soins de ma mère et les frais de scolarité des enfants. » À la fin de l'année 2021, ce sont 177 000 familles au total qui avaient bénéficié du dispositif de transferts monétaires, tandis que 101 000 ménages avaient été intégrés dans le programme de travaux publics. Le projet a également donné lieu à des mesures d’accompagnement, sous la forme de sessions d’information et de formation destinées à favoriser le développement intellectuel et physique des enfants et à guider le démarrage ou l’expansion d’activités génératrices de revenus. L’avenir du Cameroun dépendra de sa capacité à offrir de meilleures perspectives à sa jeunesse. Les autorités camerounaises et la Banque mondiale travaillent actuellement sur un nouveau projet visant à élargir la couverture du programme de protection sociale et à accroître son appui en faveur des jeunes hommes et femmes. Deux nouvelles initiatives pour les jeunes entrepreneur(e)s (travailleurs indépendants ou chefs d'entreprise) seront lancées cette année. Elles offriront aux familles qui en bénéficieront la possibilité d’investir dans des activités productives, d’améliorer la santé et l’éducation de leurs enfants et d’échapper à la pauvreté.

Projets filets sociaux : 11 consultants recherchés pour travailler à la généralisation des paiements électroniques

Michelin Njoh, le Coordonnateur de l’unité de gestion du projet filets sociaux financé au Cameroun par la Banque mondiale, vient de lancer un avis de sollicitation en vue de recruter 11 consultants dont la mission sera de généraliser les paiements électroniques. Car, apprend-on, 50% des bénéficiaires ont rencontré des difficultés pour être payés par Mobile Money en 2021. « Le Projet a connu beaucoup de difficulté dans ce mode de paiement. En effet, le premier paiement a commencé en avril 2021 et s’est achevé en novembre 2021, car, plus de la moitié des 80 000 bénéficiaires n’avaient pas de Carte nationale d’identité (CNI) pour obtenir un numéro de téléphone en leur nom », révèle le coordonnateur. Pour contourner ces obstacles, il fallait parfois passer par des comptes Mobile Money de tiers pour transférer l’argent aux bénéficiaires. Malgré ces difficultés, indique le coordonnateur, le paiement numérique s’avère indispensable pour permettre d’effectuer les transferts monétaires dans des délais raisonnables, de remonter rapidement les informations après le paiement, d’avoir moins de problèmes de reprographie et d’archivage, d’accroître l’inclusion financière. Raison pour laquelle des consultants doivent être recrutés pour trouver des solutions à ce problème. Compte tenu de ces difficultés rencontrées lors du paiement des bénéficiaires, l’unité de gestion du projet envisage de conduire une étude pour réaliser la cartographie des zones d’implémentation du paiement numérique. Les consultants devront réaliser dans les 10 régions du pays, cette cartographie qui permettra de connaître les localités des 360 communes du pays dans lesquelles les conditions de paiement numérique (disponibilité du réseau téléphonique et de l’électricité) seront remplies. La durée du contrat est de deux mois à compter de la date de notification de l’ordre de service de démarrage. Ladite limite des manifestations d’intérêt est fixée au 13 octobre 2022. Expérimenté entre 2013 et 2016 dans les communes de Soulédé-Roua (Extrême-Nord) et de Ndop (Nord-Ouest), le projet filet « filets sociaux » s’étend désormais à tout le pays. Il compte trois programmes : un programme de transfert monétaire ordinaire sans condition (360 000 FCFA transférés à chaque bénéficiaire en 24 mois), un programme de transfert monétaire d’urgence (180 000 FCFA en 12 mois), et un programme de travaux à haute intensité de main-d’œuvre (HIMO). Le projet est destiné aux ménages pauvres et des jeunes de 18 à 35 ans vivant en milieu urbain.

Conformité sociale des projets

Pourquoi la prise en compte de la dimension sociale des projets ? Les projets structurants génèrent souvent les externalités positives sur plusieurs plans : économiques, environnementaux et sociaux. Ces externalités sont susceptibles si elles sont mal gérées, de provoquer un manque d'adhésion et un sentiment d'insatisfaction de la part des populations bénéficiaires. Quels sont les enjeux de la maîtrise des impacts sociaux ? oAnticiper les risques en envisageant les mesures d'accompagnement multisectorielles, au-delà des simples compensations et indemnisations. oProposer de véritables plans stratégiques de préservation de l'environnement et de réinsertion socio-économique des populations bénéficiaires Que faire ? oMinimiser les effets de ces grands projets sur le vécu quotidien des populations locales, grâce à des compensations et des réinstallations adéquates. oDéterminer et analyser les risques potentiels sur l'équilibre social des populations riveraines, leurs capacités à intégrer et à assurer une transformation rapide et leur statu quo, leurs capacités d'adaptation et de réinsertion dans un nouveau milieu de vie, les potentialités existantes, la maîtrise et la prévention des fléaux sociaux généralement liés à l'urbanisation rapide, la prise en compte des besoins spécifiques d'insertion socio-économique des catégories vulnérables. Brigade Nationale de Contrôle de la Conformité Sociale des Projets (BNCSP), créée par décret N°2017/383 du 18 juillet 2017 portant organisation du Ministère des Affaires Sociales, quelles sont ses missions ? oElaboration et suivi de la mise en oeuvre du cadre référentiel de gestion de la dimension sociale des projets ; oElaboration et suivi des indicateurs de l'évaluation sociale préalable et des éludes d'impact social ; oSuivi-évaluation des plans d'accompagnement social et économique des grands projets structurants ; oSuivi-évaluation des plans d'accompagnement social et économique des populations riveraines ; oSuivi de la mise en oeuvre et évaluation des plans de protection des populations autochtones vulnérables affectées par les projets ; oSuivi de l'application de la réglementation nationale et des normes internationales en vigueur en matière de gestion des impacts sociaux des projets ; oContrôle du respect des clauses sociales des cahiers des charges par les promoteurs et maîtres d'ouvrage des projets. Clarification des concepts : Dimension sociale: Ensemble d'aspects relatifs à la santé, l'éthique, l'équité, les croyances, la pauvreté, les peuples autochtones, l'équité intergénérationnelle ; Projet structurant: Projet de développement à fort impact économique et social à l'échelle.

Un financement de 450 millions de dollars va aider les régions septentrionales des pays du golfe de Guinée à renforcer la confiance, les opportunités et la résilience en favorisant la cohésion sociale

WASHINGTON, le 31 mars 2022 – Plus de 16 millions de personnes qui vivent dans des environnements à risque au nord du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo vont bénéficier d’un nouveau projet régional financé par la Banque mondiale. L’objectif est d’anticiper et de prévenir la propagation des conflits venus du Sahel, de réduire la vulnérabilité au changement climatique et de renforcer les institutions locales, les opportunités économiques et la confiance des populations. Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement de 450 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA)* au titre du Projet de cohésion sociale des régions nord du golfe de Guinée (a). Cette nouvelle opération repose sur « une approche régionale pour une action locale » afin de stimuler la collaboration régionale, la résilience socio-économique et climatique dans les régions septentrionales vulnérables de ces quatre pays du golfe de Guinée. Les difficultés vont croissant dans cette sous-région où convergent de multiples crises : les menaces exogènes générées par les conflits, le changement climatique et la COVID-19 y sont aggravées par les défis de longue date que sont la pauvreté, l’exclusion et la faiblesse de la gouvernance, autant de facteurs susceptibles d’engendrer la marginalisation et les inégalités. L’absence de perspectives pour les jeunes, les tensions intercommunautaires et les fragilités structurelles posent un problème de sécurité grandissant pour les pays du golfe de Guinée menacés par la propagation vers le sud du conflit au Sahel, qui s’intensifie rapidement. « Ce projet répond à la complexité de la crise en soutenant des solutions intégrées et coordonnées au niveau régional, des efforts de sécurité, de la gestion des aléas climatiques et des risques de catastrophe, et du renforcement des capacités de l’État », explique Coralie Gevers, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Togo. « En travaillant ensemble, les pays participants peuvent sauver des vies et concentrer leurs efforts sur le potentiel inexploité de la région pour favoriser les opportunités économiques, et ce de manière écologiquement et socialement durable », ajoute Pierre Laporte, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Ghana, le Libéria et la Sierra Leone. Programmé sur une période de cinq ans, le projet devrait bénéficier à 4 600 communautés situées dans les zones frontalières du nord du golfe de Guinée. Il mettra l’accent sur le renforcement des institutions locales qui auront un rôle central à jouer dans la hiérarchisation des investissements en faveur du développement local et dans la promotion de la cohésion sociale et de la confiance. Sa flexibilité permettra d’associer les plus vulnérables — en particulier les jeunes et les femmes — pour mieux tenir compte de leurs points de vue et concevoir des solutions adaptées à leur situation tout en maximisant l’impact régional de ces interventions face aux défis communs. Le Projet de cohésion sociale des régions nord du golfe de Guinée répond aux demandes des gouvernements et appuie leurs actions pour renforcer le développement communautaire, l’agriculture, l’inclusion des jeunes et la transition numérique. Il cible spécifiquement des groupes de villages vulnérables dans les zones frontalières menacées par les conflits et les risques climatiques, et s’attache à inscrire l’investissement local dans une optique régionale en harmonisant les stratégies de développement communautaire afin d’en maximiser les retombées d'un côté à l'autre de la frontière. Cette approche inclut la mise en place d’une plateforme de collaboration régionale pour faciliter les flux transfrontaliers d’informations et le dialogue sur les politiques à mener. « La dimension régionale est essentielle pour promouvoir le dialogue et la coordination en matière de prévention des conflits, de gestion des risques climatiques et de catastrophe, et d’opportunités transfrontalières, souligne Boutheina Guermazi, directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Banque mondiale. Nous la conjuguons à une démarche ascendante et adaptée au contexte, afin de sélectionner des investissements de nature à susciter un sentiment d’inclusion et de cohésion parmi les populations locales. » Ce projet fait partie d’une initiative intégrée pour le redressement et la stabilisation des régions d’Afrique de l’Ouest les plus vulnérables et touchées par des conflits. À cet égard, il complète deux opérations approuvées par la Banque mondiale en 2021, le Projet pour la relance et le développement de la région du lac Tchad (170 millions de dollars) et le Projet communautaire de relance et de stabilisation au Sahel (350 millions de dollars). Au total, ces trois projets représentent un engagement de 970 millions de dollars en faveur d’un développement coordonné à l’échelon régional et centré sur les communautés qui permettra aux pays africains, aux donateurs et aux populations locales de mettre en œuvre des approches transfrontalières pour contrer l’amplification de la fragilité dans la région. * L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 77 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,5 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements s’est élevé en moyenne à 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 54 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.

Projets phares de l'agenda 2063

PROJETS PHARES DE L'AGENDA 2063 Les projets phares de l'Agenda 2063 font référence à des programmes et initiatives clés qui ont été identifiés comme essentiels pour accélérer la croissance économique et le développement de l'Afrique, ainsi que pour promouvoir notre identité commune en célébrant notre histoire et notre culture dynamique. Les projets phares englobent, entre autres, les infrastructures, l'éducation, la science, la technologie, les arts et la culture, ainsi que des initiatives visant à garantir la paix sur le continent. 1.RESEAU INTEGRE DE TRAINS A GRANDE VITESSE Le projet vise à relier toutes les capitales et centres commerciaux africains par le biais d'un réseau de trains à grande vitesse africain, facilitant ainsi la circulation des marchandises, des services de facteurs et des personnes. La connectivité ferroviaire accrue vise également à réduire les coûts de transport et à décongestionner les systèmes actuels et futurs. Pour en savoir plus sur nos initiatives dans les domaines du transport, de l'infrastructure et de l'énergie (Visitez le site du Département de l'infrastructure et de l'énergie) 2.FORMULATION D'UNE STRATEGIE AFRICAINE SUR LES PRODUITS DE BASE L’élaboration d’une stratégie continentale sur les produits de base est considérée comme essentielle pour permettre aux pays africains d’ajouter de la valeur, d’obtenir des gains plus élevés de leurs produits de base, de s’intégrer aux chaînes de valeur mondiales et de promouvoir une diversification verticale et horizontale ancrée dans la valeur ajoutée et le développement du contenu local. La stratégie vise à transformer l'Afrique, qui n’était simplement qu’un fournisseur de matières premières pour le reste du monde en un continent qui utilise activement ses propres ressources pour assurer le développement économique des Africains. Pour en savoir plus sur nos programmes visant à stimuler la production et le commerce de produits de base en Afrique (Visitez le site du Département du commerce et de l'industrie) 3.CREATION DE LA ZONE DE LIBRE-ÉCHANGE CONTINENTALE AFRICAINE (AfCFTA) Accélérer le commerce intra-africain et renforcer la position commerciale de l'Afrique sur le marché mondial. L'AfCFTA vise à accélérer de manière significative la croissance du commerce intra-africain et à l'utiliser plus efficacement en tant que moteur de la croissance et du développement durable en doublant le commerce intra-africain, renforçant ainsi la voix commune de l'Afrique et sa marge de manœuvre dans les négociations commerciales mondiales. Pour en savoir plus sur nos initiatives visant à promouvoir l'intégration régionale et à stimuler le commerce intra-africain (Visitez le site du Département du commerce et de l'industrie) 4.LE PASSEPORT AFRICAIN ET LA LIBRE CIRCULATION DES PERSONNES Supprimer les restrictions sur la capacité des Africains à voyager, travailler et vivre sur leur propre continent. L’initiative vise à transformer les lois africaines, qui demeurent généralement restrictives pour la circulation des personnes malgré les engagements politiques pris de supprimer les frontières en vue de promouvoir la délivrance de visas par les États Membres afin de renforcer la libre circulation de tous les citoyens africains dans tous les pays africains. Pour en savoir plus sur nos initiatives visant à supprimer les restrictions frontalières et à favoriser l'intégration continentale en promouvant la libre circulation des Africains sur le continent (Visitez le site du Département des affaires politiques) 5.FAIRE TAIRE LES ARMES D'ICI 2020 Pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2063, l'Afrique doit œuvrer pour mettre fin à toutes les guerres, aux conflits civils, à la violence sexiste, aux conflits violents et à la prévention du génocide. En outre, les progrès accomplis dans ces domaines doivent être suivis grâce à la création et la mise en place d'un indice de sécurité humaine en Afrique (AHSI). Pour en savoir plus sur nos activités de maintien de la paix (Visitez le site du Département de la paix et de la sécurité) 6.MISE EN OEUVRE DU PROJET DU BARRAGE GRAND INGA Le développement du barrage d'Inga devrait générer 43 200 MW d'électricité, pour soutenir les pools énergétiques régionaux actuels et leurs services combinés afin de transformer l'Afrique des sources d'énergie traditionnelles en sources modernes et de garantir l'accès de tous les Africains à une électricité propre et abordable. Pour en savoir plus sur nos initiatives dans les domaines du transport, de l'infrastructure et de l'énergie (Visitez le site du Département de l'infrastructure et de l'énergie) 7.CREATION D'UN MARCHÉ UNIQUE AFRICAIN DU TRANSPORT AÉRIEN (SAATM) et à créer un marché unique du transport aérien unifié en Afrique, afin de donner une impulsion au programme d'intégration économique et de croissance du continent. Le SAATM prévoit la libéralisation totale des services de transport aérien intra-africain en termes d'accès au marché, de droits de trafic pour les services aériens réguliers et de fret par les compagnies aériennes éligibles, améliorant ainsi la connectivité des services aériens et l'efficacité des transporteurs aériens. Il supprime les restrictions à la propriété et prévoit la libéralisation complète des fréquences, des tarifs et des capacités. Il fournit également des critères d'éligibilité pour les transporteurs de la communauté africaine, des normes de sécurité et de sûreté, des mécanismes de concurrence loyale et de règlement des litiges ainsi que la protection des consommateurs. Pour en savoir plus sur nos initiatives dans les domaines du transport, de l'infrastructure et de l'énergie (Visitez le site du Département de l'infrastructure et de l'énergie) 8.ÉTABLISSEMENT D'UN FORUM ÉCONOMIQUE AFRICAIN Le Forum économique africain annuel est une réunion multipartite réunissant les dirigeants politiques africains, le secteur privé, les universités et la société civile afin de réfléchir à la manière d'accélérer la transformation économique de l'Afrique en exploitant ses vastes ressources pour renforcer le développement de la population africaine. Le forum discute des opportunités clés ainsi que des contraintes qui entravent le développement économique et propose des mesures à prendre pour réaliser les aspirations et les objectifs de l'Agenda 2063. Pour en savoir plus sur nos initiatives d'intégration économique et nos programmes visant à stimuler la croissance et les investissements du secteur privé en Afrique (Visitez le site du Département des affaires économiques) 9.MISE EN PLACE DES INSTITUTIONS FINANCIERES AFRICAINES Le Forum économique africain annuel est une réunion multipartite réunissant les dirigeants politiques africains, le secteur privé, les universités et la société civile afin de réfléchir à la manière d'accélérer la transformation économique de l'Afrique en exploitant ses vastes ressources pour renforcer le développement de la population africaine. Le forum discute des opportunités clés ainsi que des contraintes qui entravent le développement économique et propose des mesures à prendre pour réaliser les aspirations et les objectifs de l'Agenda 2063. Pour en savoir plus sur les initiatives visant à créer des institutions financières continentales africaines (Visitez le site du Département des affaires économiques) 10.LE RESEAU PANAFRICAIN DES SERVICES EN LIGNE Il a pour but de mettre en place des politiques et des stratégies qui conduiront à des applications électroniques transformatrices et des services en Afrique; en particulier l'infrastructure terrestre intra-africaine à large bande; et la cybersécurité, faisant de la révolution de l'information la base de la prestation de services dans les industries de la bio et des nanotechnologies et transformant à terme l'Afrique en une société électronique. Pour en savoir plus sur nos programmes de développement du secteur des TIC en Afrique (Visitez le site du Département de l'infrastructure et de l'énergie) 11.STRATEGIE SPATIALE AFRICAINE POUR L’ESPACE EXTRA ATMOSPHERIQUE La stratégie africaine pour l'espace extra-atmosphérique vise à renforcer l'utilisation de l'espace extra-atmosphérique par l'Afrique pour soutenir son développement. L'espace extra-atmosphérique revêt une importance capitale pour le développement de l'Afrique dans tous les domaines: agriculture, gestion des catastrophes, télédétection, prévisions climatiques, banque et finances, ainsi que défense et sécurité. L'accès de l'Afrique aux produits de technologie spatiale n'est plus une question de luxe et il est nécessaire d'accélérer l'accès à ces technologies et produits. Les nouveaux développements dans les technologies des satellites les rendent accessibles aux pays africains et des politiques et stratégies appropriées sont nécessaires pour développer un marché régional des produits spatiaux en Afrique. Pour en savoir plus sur nos programmes visant à stimuler l'innovation et à développer les sciences et la technologie (Visitez le site du département des RHST 12.UNE UNIVERSITE AFRICAINE VIRTUELLE ET EN LIGNE Le présent projet vise à utiliser des programmes basés sur les TIC pour accroître l’accès à l’enseignement supérieur et à l’éducation permanente en Afrique en atteignant simultanément un grand nombre d’étudiants et de professionnels sur plusieurs sites. Son objectif est de développer des ressources pertinentes et de haute qualité pour un enseignement libre, à distance et électronique (ODeL). afin d’offrir aux étudiants un accès garanti à l’Université, partout dans le monde et à tout moment (24 heures sur 24, 7 jours sur 7). Pour en savoir plus sur nos programmes d'éducation à l'aide de technologies innovantes (Visitez le site du département RHST) 13.CYBERSÉCURITÉ La décision d'adopter la Cyber Sécurité en tant que programme phare de l'Agenda 2063 montre clairement que l'Afrique doit non seulement incorporer dans ses plans de développement les changements rapides provoqués par les technologies émergentes, mais également veiller à ce que ces technologies soient utilisées au profit des particuliers africains, des institutions ou des États-nations en assurant la protection et la sécurité des données en ligne. Le projet de cyber sécurité est guidé par la Convention de l'Union africaine sur la cyber sécurité et la protection des données à caractère personnel. Pour en savoir plus sur nos initiatives pour faire face à la croissance de l'économie Internet en Afrique, à sa gouvernance et à la gestion de la sécurité en ligne (Visitez le site du Département de l'infrastructure et de l'énergie) 14.GRAND MUSEE AFRICAIN La Charte de la renaissance culturelle africaine reconnaît le rôle important que joue la culture en mobilisant et en unifiant les peuples autour d'idéaux communs et en promouvant la culture africaine pour construire les idéaux du panafricanisme. Le projet du Grand musée africain vise à sensibiliser les gens à la diversité des biens culturels, dynamiques et immenses de l'Afrique, ainsi qu'à l'influence de l'Afrique sur les diverses cultures du monde, notamment dans les domaines de l'art, de la musique, des langues, des sciences, etc. . Le Grand musée africain constituera un centre de coordination pour la préservation et la promotion du patrimoine culturel africain.

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